Appels au chat: pourquoi les femmes sont sifflées dans la rue et comment y réagir

Qu'est-ce que le cri de chat

En 2014, une vidéo a été publiée sur YouTube qui a recueilli près de 50 millions de vues et est devenue virale. Une femme, vêtue d'un simple jean noir et d'un t-shirt noir fermé, se promène dans New York pendant 10 heures de suite, et des hommes inconnus sifflent dans son dos, essayant de faire connaissance, hanté et pesé des compliments douteux comme "Hé, jolie!" et sourire!" Le générique dit qu'en 10 heures, l'héroïne a reçu plus de 100 personnages non sollicités. attention. Le harcèlement de rue montré dans la vidéo est également appelé catcalling.Appel de chat.

Le plus souvent, il s'agit de harcèlement verbal de la part d'étrangers:

• déclarations et cris grossiers;
• sifflement;
• cliquetis, claques, tentatives d'appeler une femme comme un chat - à l'aide des sons "kis-kis-kis";
• offres à faire avoir des relations sexuelles;
• compliments gras et évaluation de l'apparence, en particulier de certaines parties du corps;
• en utilisant le signal de la voiture;
• tentatives persistantes de faire connaissance.

Mais au sens large, il s'agit généralement de toute forme de harcèlement dans l'espace public. Comprenant:

• gestes obscènes;
• démonstration des organes génitaux;
• la poursuite;
• tente de bloquer la route, de retenir, de saisir la main;
• toucher indésirable, agression physique.

Les appels à chat peuvent être rencontrés dans la rue, dans les transports en commun, dans un parc, dans un café ou un restaurant, dans un bar ou un club, ou partout ailleurs où il y a du monde.

Qui fait face aux sifflements

Une étude américaine de 2014 ditDangereux et harcelé dans les espaces publics65% des femmes et 25% des hommes ont été victimes de harcèlement de rue au moins une fois. Un autre sondage à grande échelle, mené auprès des habitants de 42 villes à travers le monde, montreUne enquête de recherche à grande échelle sur le harcèlement de rue des chiffres encore plus effrayants: jusqu'à 95% des femmes ont été harcelées par des étrangers.

L'âge des victimes varie. La plupart des femmes, selon ces deux enquêtes, ont d'abord rencontré une forme de sifflement quand elles n'avaient pas encore 17 ans. Certaines des victimes n'ont même pas eu 11 ans. Les tweets publiés sur18 femmes partagent la première fois qu'elles ont été harcelées sous le hashtag #firsttimeharrassed.

Vous pourriez penser que les vêtements harcelants provoquent, mais ce n'est pas le cas. Les appels au chat sont confrontésHarcèlement sexuel d'Egipt au Moyen-Orient les femmes en robes longues et hijabs, et en vêtements d'extérieur fermés. Par exemple, cela s'est produit avec la rédactrice en chef de Lifehacker Polina Nakrainikova, qui est sortie dans la rue avec un manteau et un masque, mais a quand même rencontré des signes d'attention non sollicités.

Je marche dans la rue, ici la route est bloquée par un homme avec "minou-minou-minou, beauté" et avançant sur moi en faisant claquer ses lèvres.

D'une part, dégoûtant. D'un autre côté, je suis bon aussi, habillé le plus perversement possible. Qui aurait résisté à autant de chair féminine exposée? pic.twitter.com/UK0IH4VThs

- supernakrainikova (@vor_v_muzhike) 21 mai 2020

Quelle est la raison de ce comportement

Le harcèlement affecte les personnes des deux sexes, mais quelle que soit la victime, 70 à 80% de la violenceDangereux et harcelé dans les espaces publics des hommes. En 2017, un groupe de chercheurs sur le genre, en collaboration avec l'ONU, a étudié cette question et découvertComprendre les masculinitésque les femmes ont été agressées sous une forme ou une autre au moins une fois par 31 à 64% des répondants. De plus, ce ne sont pas des éléments marginaux, la plupart d'entre eux ont fait des études supérieures. Voici plusieurs raisons pour lesquelles ils font cela. L'enquête a été menée auprès de résidents d'Égypte, du Liban, du Maroc et de Palestine, mais ses auteurs considèrentPourquoi les hommes harcèlent-ils les femmes? Une nouvelle étude met en lumière les motivationsque les résultats ne dépendent pas fortement de la nationalité et, avec certaines réserves, peuvent être extrapolés aux citoyens d'autres pays.

Ils pensent que c'est drôle

Oui, c'est la principale raison que les répondants ont donnée aux chercheurs: "Je m'ennuyais, je plaisantais."

Ne pensez pas aux sentiments des autres

Problème harcèlement en général, et les sifflements en particulier, a été étouffée pendant longtemps, une femme pendant ce temps a été perçue comme un objet obéissant sans mot. Par conséquent, il ne vient pas à l'esprit qu'elle puisse ressentir de manière aiguë la violation de ses limites.

Le magazine Cosmopolitan a tenté de montrer aux hommes une simple promenade à travers la ville à travers les yeux des femmes. Les participants à l'expérience ont été scandalisés et choqués. Ils ont admis qu'ils n'avaient aucune idée de ce que les femmes traversent régulièrement.

Sentez l'impunité

Des hommes de rue agressés dans quelques endroits tenus pour responsables. Même dans les pays où il est possible d'obtenir une amende pour sifflements et actions connexes (par exemple, les États-UnisHarcèlement de rue et loi et FranceEn France, les appels au chat sont désormais illégaux), il peut être difficile de trouver le contrevenant et de prouver sa culpabilité. Les caméras ne sont pas partout et il est peu probable que la victime attrape le siffleur et le traîne au poste de police. Les contrevenants le savent donc très bien: ils n'obtiendront rien pour cela.

Éliminez le doute

Les gens se mettent en colèreLa raison exaspérante des hommes disent qu'ils appellent les femmes dans la rue en raison des faibles revenus, des problèmes de travail, du manque d'intérêt de la part des femmes (ou des hommes) et leur insatisfaction s'exprime de manière tellement antisociale. Ils essaient d'humilier la victime, la dirigent vers sa place. Shina Terrant, PhD, croitDangereux et harcelé dans les espaces publicsque dans ce désir de dominer, la masculinité toxique se manifeste - des idées nuisibles et imposées sur masculinité.

On pense que c'est ce que font les «vrais hommes»

Ils sont sûrs que c'est agréable pour une femme et qu'un homme doit être actif et persévérant. Et en général, siffler à quelqu'un dans la rue est un excellent moyen de se connaître, vous n'obtiendrez pas l'initiative des femmes.

Dans le cinéma, les médias et la publicité, le harcèlement est décrit comme quelque chose de naturel et de juste depuis des décennies. Le harcèlement est généralement dépeint de manière joyeuse et enjouée, sans jugement. Et les femmes à l'écran protestent rarement à ce sujet: elles ignorent ce qui se passe, par exemple, comme l'héroïne de Monica Bellucci dans Malena, ou perçoivent la situation favorablement.

En 2017 - et c'est après la campagne #MeToo, les flash mobs, les rassemblements et les discours sur le thème du harcèlement - Jimmy Choo tourné une publicité dans laquelle Cara Delevingne se promène dans la ville dans des bottes étincelantes et sourit en sifflant Hommes.

Pourquoi les sifflements sont un problème

Le harcèlement de rue est différent de l'agression sexuelle. Le plus souvent, la victime n'est même pas touchée avec un doigt et si elle la touche, elle ne cause pas de dommage physique. Par conséquent, cette forme de harcèlement est parfois traitée sans attention particulière: eh bien, personne n'est mort ou n'a souffert. Et les victimes ne parlent pas de ce qui leur est arrivé, car elles ont peur de ne pas être prises au sérieux. Mais en réalité, les sifflements ne sont pas une blague inoffensive ou un compliment. Et c'est pourquoi.

Cette expérience peut être traumatisante

Des femmes victimes de harcèlement de rue ont avouéUne enquête de recherche à grande échelle sur le harcèlement de ruequi a connu l'horreur, la colère, la honte, le ressentiment et l'indignation. Certains ont souffert de dépression après l'incident, d'autres étaient très sous le choc amour propre. Ces sentiments ne ressemblent clairement pas à ce que vous ressentez habituellement lorsque vous recevez des compliments.

Cela affecte la vie des victimes

Jusqu'à 48% des femmes et des hommes victimes de harcèlement de rue sont forcés deDangereux et harcelé dans les espaces publics restreindre les mouvements, porter des vêtements amples et éviter les activités de plein air. Les gens ont peur d'aller aux endroits où ils ont été agressés, de changer de route, d'essayer, en principe, de quitter la maison moins souvent, de ressentir une anxiété sévère et de se replier sur eux-mêmes.

C'est un danger très réel

Sur la demande "tué pour avoir refusé de rencontrer" Google donne 1,8 million de pages, et ce n'est qu'en russe.

Oui, tous les résultats ne sont pas pertinents et nombreux sont ceux qui se répètent, mais ils le confirment: il y a un risque que les mots se transforment en violence et, pour résister, une femme soit blessée ou tuée. 68% des victimes de sifflets interrogés ont déclaréDangereux et harcelé dans les espaces publicsqu'ils avaient peur d'un tel résultat.

Comment les femmes essaient de gérer le harcèlement

Les réactions les plus courantes sont le silence, la stupeur, la fuite. C'est parce que les victimes sont très effrayées ou surprises. Tenter de se distancier de la situation est la meilleure façon de maintenir la sécurité - faire semblant d'être un chiffon pour ne pas y toucher - mais cela conduit à la frustration. Après l'incident, les victimes se sentent blessées et agacées, craignant de ne pas pouvoir mettre l'agresseur en place. Pour trouver un moyen de sortir de ces émotions et d'attirer l'attention sur le problème du harcèlement, les femmes mènent des flashmobs et des actions, et aident d'autres victimes.

Blogs

Noah Jensma, 20 ans, résident d'Amsterdam, a photographié et posté sur Instagram des hommes qui l'ont agressée pendant un mois. En 30 jours, 21 photographies ont été obtenues.

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#dearcatcallers "Babyyyyyyyy! MERCI "* blowkiss * (diapositive ➡️)

Un post partagé par chers appelants (@dearcatcallers) sur 20/09/2017 à 12h11 PDT

De plus, les victimes de harcèlement, y compris de harcèlement de rue, écrivent sur leurs expériences sous les hashtags #catcalling, #catcallingisnotok, #streetharassment, #I_need_publicity.

Faire des inscriptions sur l'asphalte

Flash mob Chalk Back (un jeu de mots, qui peut littéralement être traduit par «écrire à la craie en réponse») a été conçu et lancéReprendre les rues avec de la craie l'activiste Sophie Sandberg. Les participants laissent des citations sur le trottoir - des mots et des phrases que les harceleurs leur ont dit. Il y a des déclarations relativement innocentes: "Jolie femme!", "Apprenons à nous connaître." Mais il y en a beaucoup et franchement effrayant: les menaces râpé, intimidation, meurtre. Les inscriptions sont faites exactement là où l'incident s'est produit. Il s'agit d'une tentative de faire honte au contrevenant, d'attirer l'attention sur le problème et de donner une réponse tardive mais rebutée.

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Être harcelé sexuellement dans les transports en commun est inacceptable mais trop courant. Comment surveillez-vous les autres dans le bus ou le métro? 👀 # stopstreetharassment

Un post partagé par @ catcallsofnyc sur 29 février 2020 à 11h56 PST

Blague sur le problème

En 2019, au festival féministe "Eva's Ribs", ils ont montré une vidéo amusante de Daria Alahonchich sur la façon de réagir aux appels de chat. Il a été suggéré, par exemple, de faire semblant d'être mort, de s'envoler avec le vent ou de danser une danse du crabe.

Blagues à part, mais ce comportement peut être dérangeant pour un traceur de rue.

Accrocher des affiches

Par exemple, en tant qu'auteurs de cette action. Ils affichent des portraits de femmes, qui sont accompagnés de slogans comme «Je ne m'appelle pas un bébé», «Je ne te dois rien», «Les hommes ne sont pas maîtres de la rue».

Apprendre aux autres femmes à résister au harcèlement

Les militants du mouvement Stand by contre le harcèlement de rue tiennentRestez à l'écart du harcèlement de rue formations dans lesquelles ils expliquent aux auditeurs comment réagir au harcèlement et repousser les contrevenants. En Russie, les féministes mènent aussi parfoisGroupe FemAfish Russie sur VKontakte événements similaires, mais pas sur une base continue: dans notre pays, le problème des sifflets n'est pas largement débattu.

Que faire si vous êtes harcelé

Holly Curl et Debjani Roy organisent des formations pour les femmes victimes de harcèlement. Ils ont partagéQue faire lorsque quelqu'un vous appelle dans la rue avec les principales recommandations de Business Insider issues de leur programme.

Assurez-vous que vous n'êtes pas en danger

L'essentiel est la sécurité. S'il n'y a personne à proximité qui puisse vous protéger, et qu'il y a beaucoup d'agresseurs ou qu'ils sont beaucoup plus forts que vous, ivres, agressifs, la chose la plus raisonnable serait de partir ou de fuir, et le plus tôt possible. Trouvez un endroit bondé et bien éclairé, appelez un taxi, demandez de l'aide, appelez la police, faites semblant que votre mari ou partenaire vous appelle - en un mot, faites tout pour augmenter la distance avec les agresseurs.

Établir un contact visuel

Si la situation ne vous semble pas très dangereuse et que vous décidez quand même de vous défendre, les instructeurs vous recommandent de regarder le harcèlement dans les yeux avec un regard ferme et confiant (autant que possible). Cela semble être une bagatelle, mais un contact visuel persistant peut faire disparaître l'arrogance du délinquant et vous faire réfléchir à ce qu'il dit et fait.

Parlez calmement mais fermement

N'essayez pas de lisp ou, au contraire, de passer à les insultes: il peut provoquer une agression, y compris physique. Dites à voix haute que vous n'aimez pas ce qui se passe, demandez à vous laisser tranquille, mettez-vous de côté, retirez vos mains.

Une autre astuce consiste à demander à l'agresseur de répéter ce qu'il vient de dire. À ce moment-là, l'attention des autres sera probablement dirigée vers vous, et devant le public, il sera dommage de répéter des bêtises ou des insultes à la gêne.

Allez-vous en

Dès que vous avez protesté et que vous avez amené l'agresseur à cesser ses actions, partez pour qu'il ne profite pas de la situation et ne la perçoive pas comme une invitation à une discussion, une querelle ou même une bagarre.

Si vous avez la force, ne gardez pas le silence sur ce qui vous est arrivé. Communiquez l'intimidation sur les médias sociaux, tels que les communautés de femmes où il existe des règles strictes et pas d'intimidation, dans des groupes anti-violence. Ainsi, non seulement vous rendrez le problème plus visible, mais vous obtiendrez également du soutien: vous comprendrez que vous n'êtes pas seul, vous n'avez absolument rien à avoir honte et vous n'êtes pas responsable de ce qui s'est passé.

Avez-vous rencontré des appels de chat? Faites le nous savoir dans les commentaires.