"Top Gun: Maverick": une critique détaillée du film avec Tom Cruise
Miscellanea / / August 23, 2022
Vous attendez une révolution dans le monde de l'action et le scénario le plus stupide avec des ennemis abstraits et du sexisme.
Le 23 août, un autre film d'action avec Tom Cruise est sorti sur les plateformes numériques. "Top Gun: Maverick" est une suite du film de 1986, qui a été traduit par "Top Gun" en URSS et en Russie.
La nouveauté a déjà réussi à faire du bruit au box-office mondial. Aux États-Unis, la bande a dépassé le légendaire "Titanesquepar James Cameron et le crossover Avengers: Infinity War de Marvel. Elle a gagné plus de 1,4 milliard de dollars dans le monde - c'est la 13e place de l'histoire.
Sur le site de l'agrégateur Tomates pourriesTop Gun: Maverick/Tomates pourries Top Gun: Maverick a 96% de critiques positives de la part des critiques et 99% des téléspectateurs. Score sur IMDbTop Gun: Maverick / IMDb — 8,5. Bien que la première partie n'ait que 6,9. Tout le monde parle déjà de ce film comme de l'événement phare du monde des blockbusters pour 2022.
Alors, est-ce vraiment un film si cool? Oui et non. Le film réalisé par Joseph Kosinski est tout simplement incroyable avec la mise en scène des vols. Mais en même temps, ils ne semblaient pas avoir essayé de réfléchir à la base dramatique du scénario. Mais même cela pourrait être manqué s'il n'y avait pas certaines idées venues tout droit de 1986 et qui semblent maintenant très désagréables.
Top Gun: Maverick présente certaines des meilleures scènes de vol de l'histoire du cinéma
Pete Mitchell, surnommé Maverick (Tom Cruise), est diplômé de l'école de pilotage d'élite Top Gun il y a plus de 30 ans. Il a travaillé comme instructeur pendant un certain temps, puis il s'est tourné vers d'autres choses. Au début de la suite, Maverick teste un avion avec un moteur hypersonique.
Mais il est réinvité dans Top Gun, cette fois en tant que mentor. Maverick préparera de jeunes pilotes pour une mission de combat impossible. Il n'y a que deux problèmes: premièrement, le héros veut voler lui-même en mission, et deuxièmement, il doit former le lieutenant Bradley Bradshaw (Miles Teller), le fils d'un partenaire décédé.
Dans cette revue, comme d'habitude dans d'autres, le film est considéré dans différents plans. Mais le point principal du paragraphe suivant est qu'il explique pourquoi Top Gun: Maverick est un incontournable.
Top Gun: Maverick est une révolution dans le cinéma d'action. C'est un nouveau point de départ pour le monde des blockbusters. Et la raison de cela, bien sûr, Tom Croisière. Oui, le réalisateur de l'image est un excellent visionnaire Joseph Kosinski (il a déjà travaillé avec l'acteur dans Oblivion et tourné le beau Tron: Legacy). Mais Top Gun: Maverick - comme tous les derniers épisodes de la franchise Mission: Impossible - peut simplement être qualifié de "film de Tom Cruise". Le fait est que pour le tournage de cette image, l'acteur a ouvert une école de pilotage spéciale, où il s'est entraîné avec ses collègues. Et puis Tom Cruise, Miles Teller et d'autres stars ont été placés dans de vrais avions de chasse, des caméras IMAX coûteuses accrochées devant eux et envoyées en vol.
En réalité avions pas des acteurs, mais des professionnels, n'exigeons pas l'impossible. Mais quand vous voyez comment le personnage tourne la tête dans le cockpit, vous savez qu'il est vraiment dans un combattant et qu'il subit des forces g.
Autrement dit, Tom Cruise prouve une fois de plus que pour lui, un film d'action est quelque chose de plus qu'un simple scénario et des effets spéciaux. C'est la vie elle-même.
Mais ce n'est pas la complexité pour la complexité. Personne n'a vraiment filmé des vols aussi cool. Et le film doit être regardé dans la meilleure qualité sur le plus grand écran (bien qu'il y ait une chance qu'il tombe un peu malade, mais ça vaut le coup). Il s'agit d'une immersion complète dans l'action: les avions effectuent des pirouettes inimaginables, leur vitesse et leur massivité sont littéralement ressenties physiquement.
De telles expériences valent beaucoup, surtout à l'ère de l'infographie. Ici aussi, bien sûr. Mais les effets spéciaux ne remplacent pas la réalité, mais la complètent.
Mais le scénario de Top Gun: Maverick est terrible.
Immédiatement après avoir regardé, posez-vous la question principale: contre qui les personnages principaux se sont-ils battus? Bien que vous ne puissiez pas forcer, la réponse n'est toujours pas dans le film. La direction explique au tout début à Maverick qu'ils doivent détruire une certaine usine d'enrichissement uranium, qui est situé dans un bunker au bout d'une vallée entre des montagnes et représente un danger pour certains alliés dans certaines régions.
Pas de nom, pas de précisions. Des "combattants de cinquième génération" abstraits gardent l'endroit. Pendant tout le film, les visages de ces mêmes ennemis ne seront jamais montrés: quelques personnes clignoteront sur la piste et plusieurs pilotes dans des casques et des masques bien fermés - même les yeux ne sont pas visibles.
C'est-à-dire que, théoriquement, les héros pourraient combattre les Russes, les Chinois, les Français, extraterrestres ou encore Walter White et Jesse Pinkman qui ont changé de profil. Même Marvel a au moins inventé des pays inexistants comme la Lettonie et la Sokovie, où des conflits se sont déroulés. Dans la bande "Top Gun: Meerick" seuls les mots généraux.
Ce n'est sûrement pas la paresse des écrivains, mais le désir de n'offenser personne. Et en même temps, preuve que le public ne doit pas s'en soucier - après tout, le film parle d'autre chose.
Qu'il en soit ainsi. Mais le script échoue dans 90% des dialogues. La scène avec la première apparition des jeunes héros dans le bar rappelle complètement certains porno. Les conversations ici consistent exclusivement en des blagues grossières les unes sur les autres et des phrases du style "Je vais bien".
Peut-être que les dialogues ici sont généralement sans importance, mais rappelez-vous que l'intrigue est basée sur la préparation des pilotes pour une mission dangereuse. Mais même ici, il est impossible de ne pas remarquer l'étrangeté. Par exemple, selon les auteurs de Top Gun: Maverick, il s'avère que détourner des avions, même depuis sa propre base, même depuis l'ennemi, est la chose la plus facile de la vie.
Le protagoniste ici enfreint constamment les règles et se contredit. Et le moment le plus révélateur vous attend au milieu du film. Maverick est suspendu de l'entraînement, mais il essaie de revenir, déclarant chef: "Ils doivent croire que la mission peut être accomplie." Ce à quoi il répond raisonnablement: "Mais vous les avez convaincus du contraire." Ici, on ne peut que deviner: les scénaristes ne sont pas étrangers à l'autodérision ou les dialogues et la motivation n'ont pas été tellement améliorés.
"Top Gun: Maverick" plonge dans la nostalgie
Étonnamment, Top Gun: Maverick ne peut pas être accusé de parasiter la popularité du cinéma des années 80. Ne serait-ce que parce que le film a commencé à se développer il y a plus de 10 ans, alors que le sujet n'était pas si pertinent. Hélas, les créateurs ont eu de nombreuses difficultés, et en 2012 le réalisateur du premier volet, Tony Scott, s'est suicidé, et le processus s'éternisait.
Top Gun: Maverick est un excellent exemple de film absolument nostalgique. Et cela s'applique à la fois à la présentation visuelle et à certains détails de l'intrigue. L'image commence exactement par la même scène que la première partie: la préparation des avions et le travail des techniciens sur un porte-avions. La même police au générique, la même musique. Et après son retour à l'école des pilotes, Tom Cruise conduira une moto en parallèle avec un chasseur au décollage. Et ce sont loin d'être les seules références venues de années 80.
De plus, Miles Teller est une incroyable réussite au casting. Il ne semble pas trop ressembler à Anthony Edwards, qui jouait son père dans le premier volet. Mais il est très facile de croire que le héros de la nouvelle bande pourrait être son fils: l'image de Teller était parfaitement travaillée, et il a joué le meilleur ici. Et lui aussi ira s'asseoir au piano pour jouer du vieux rock'n'roll.
Et le moment le plus émouvant est le retour de Val Kilmer. Dans la première partie, il était la même star de la photo que Tom Cruise. Ensuite, la carrière de l'acteur a commencé à décliner, en grande partie à cause de sa nature difficile. Et au milieu des années 2010, à cause d'un cancer du larynx, Kilmer a presque perdu la capacité de parler. Dans Top Gun: Maverick, son personnage est mentionné à plusieurs reprises, puis il apparaît en personne, passant peut-être la scène la plus émouvante du film. Et la dernière phrase qu'il tape sur l'ordinateur ne ressemble pas à une réplique du héros, mais à une confession de l'acteur lui-même. À ce stade, quiconque connaît même superficiellement son histoire est peu susceptible de retenir larmes.
Mais la propagande du militarisme et du sexisme est décevante
Le film de 1986 était essentiellement une pièce de propagande montrant à quel point il est cool de servir en tant que pilote militaire. La vie des héros ressemblait à une sorte de compétition fervente entre collègues, entrecoupée d'aventures amoureuses.
Ce n'est pas surprenant: pendant le tournage, les auteurs étaient en plein contact avec l'US Air Force, qui non seulement fournissait des avions et l'équipement, mais aussi fortement recommandé comment changer le script afin que tout soit présenté de manière plus positive et attrayant.
De plus, l'ancien "Top Gun" est aussi absolument sexiste film. Qu'il suffise de rappeler la rencontre de Maverick avec Charlotte, interprétée par Kelly McGillis. Le héros vient de s'introduire dans les toilettes des femmes pour la fille qu'il aimait. Et peu importe qu'elle soit venue avec un mec et qu'elle ait simplement refusé son petit ami.
Bien sûr, on peut dire qu'il ne vaut pas la peine d'évaluer la bande de 1986 du point de vue de la morale moderne. C'est vrai. Mais la suite à 2022 est possible et nécessaire. Et le problème est que c'est exactement la même chose, et quelque part encore pire.
Dans la première partie, Charlotte était au moins montrée comme un personnage indépendant important, une scientifique (ce qui ne l'a pas épargnée des blagues vulgaires). Désormais, la nouvelle petite amie du héros, incarnée par Jennifer Connelly, n'a plus du tout d'importance. Elle n'est nécessaire que pour que Maverick puisse la séduire, en même temps montrer des émotions qu'il ne peut pas se permettre dans un avion, et dans la finale, l'emmener magnifiquement au coucher du soleil sur moto.
Il semble que les créateurs essaient de faire la révérence Temps nouveaux: maintenant il y a des filles parmi les pilotes. Mais ils ont quand même été repoussés quelque part en arrière-plan: il est peu probable que quiconque se souvienne des noms ou même des indicatifs d'appel de ces personnages. Top Gun: Maverick est toujours un film sur des durs qui serrent même leurs poings (pas une blague, faites attention à la fin) et à moitié nus jouant au football américain sur la plage.
Ce n'est peut-être pas si effrayant. Tout ce qui est décrit ci-dessus existe dans la réalité. Après tout, plus de 90 % des pilotes militaires américains ont vraiment HommesDémographie et statistiques des pilotes militaires aux États-Unis / Zippia. Mais le problème est que Top Gun: Maverick est la même agitation et glorification du militarisme que la première partie. L'armée ici apporte la paix et la prospérité en lançant des missiles sur quelqu'un qui est dangereux pour ses alliés. Aucun des héros ne peut mourir et toute leur vie est une compétition amusante. Le plus désagréable, c'est qu'en cas de perte, vous devrez faire 200 pompes.
Enfin, un peu sur le personnel. J'ai regardé ce film et j'ai immédiatement partagé une brève critique avec des collègues. Presque tous ont répondu que j'étais ennuyeux et qu'il ne fallait pas trouver à redire à l'intrigue d'un film qui n'a été fait que pour l'action.
Probablement. Mais mon mécontentement face à l'image "Top Gun: Maverick" est plus une insulte à cause des occasions manquées. Si les auteurs avaient écrit un scénario normal, de bons dialogues (pas forcément complexes, juste bien pensés) et donné aux personnages une motivation plus sensée, cela aurait été un blockbuster idéal.
Imaginez un film avec une telle qualité de tournage, et même pas bête. Ça pourrait être un fantasme, mais ça vient de sortir belle combattant. Il vaut quand même le détour pour l'incroyable sensation de voler. Même si j'aimerais ne pas rouler des yeux lors de la prochaine conversation gênante.
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